L'évaluation adaptative au service d'une véritable gestion des compétences
L’évaluation adaptative joue un rôle essentiel pour un positionnement fiable, complet et qualitatif, elle permet de définir des parcours personnalisés répondant aux attentes, besoins et capacités de chacun. Elle portera sur des connaissances théoriques, pratiques mais aussi des softs skills, qui seront transportables vers de nouveaux métiers.
En se reposant sur une analyse précise des capacités transversales, l’évaluation adaptative personnalisera en temps réel les supports pédagogiques, les activités et les modules, pour produire au final un livret de compétences individuel à jour.
L’impératif d’une véritable gestion des compétences
Tous les métiers sont ou seront bousculés par la destruction créatrice analysée par Joseph Schumpeter : l’innovation provoque des vagues successive de changement, nouveaux produits, nouvelles méthodes de production, nouveaux débouchés, nouvelle organisation du travail, … et au final des compétences chèrement acquises qui deviennent obsolètes, et l’exigence de compétences nouvelles.
Le phénomène est loin d’être nouveau, comme en témoigne le petit schéma ci-après, mais il continue de s’accélérer, de sorte que les ruptures sont maintenant à une échelle de temps inférieure à celle d’une vie professionnelle.
La révolution industrielle a conduit à la mécanisation ainsi qu’au développement des transports. Après la seconde guerre mondiale, les 30 glorieuses suivent avec la vague des télécommunication, puis la vague ‘transformation du vivant’ associée aux biotechnologies et nanotechnologies et aujourd’hui, la vague ‘intelligence artificielle’ en partie appuyée sur les sciences cognitives.
On voit que ces cycles sont de plus en plus rapprochés. Ils s’accompagnent de "destruction créatrice", les métiers évoluent voire disparaissent mettant de côté les personnes les moins formées.
Au siècle dernier encore un jeune apprenti faisait l’acquisition des compétences d’un métier, souvent sur le terrain, et pouvait espérer garder ce métier pour la vie. Les changements étaient graduels et faciles à gérer. Ce temps est révolu, et chacun doit s’attendre aujourd’hui à vivre non plus des évolutions mais bien des ruptures au cours de sa vie professionnelle. Le métier qu’il avait appris n’existera peut être plus du tout, avant qu’il n’atteigne l’âge de la retraite. Dans ce contexte nouveau, la compétence devenue essentielle est celle d’apprendre, il faut donc bien sûr commencer par apprendre à apprendre, et ne pas perdre cette capacité, car à 50 ans apprendre encore sera un impératif, la condition nécessaire pour ne pas être laissé au bord de la route.
Chaque entreprise, chaque organisation doit anticiper, guider et accompagner ces parcours. La formation professionnelle en est un élément central, bien sûr, mais elle doit s’intégrer et s’insérer dans un dispositif de gestion des compétences complet, qui permettra à chaque collaborateur de se situer au regard des compétences constituant le référentiel pertinent tant pour son métier que pour les métiers adjacents, vers lesquels il pourra évoluer.
De nombreuses compétences, en particulier celles relevant de "soft skills", seront aisément transportables vers de nouveaux métiers. Qu’elles aient un champ d’application étroit ou large, les compétences doivent être clairement identifiées, modélisées, et bien sûr évaluées, afin que chacun ait une vision claire des perspectives qui s’offrent à lui, à elle, et du chemin qui reste à parcourir. C’est en cela que la gestion des compétences, telle qu’elle est mise en œuvre par ExperQuiz, est un facteur de motivation essentiel.
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La modélisation des compétences
La notion de compétence peut se définir à différents niveaux de détail, de granularité : il y a des macro-compétences (les mathématiques) et des micro-compétences (résoudre une équation du second degré).
La terminologie la plus usité distingue ainsi trois niveaux : les blocs de compétences, les compétences et les capacités, ceci selon une arborescence hiérarchique : un bloc de compétences réunit plusieurs compétences, une compétence est formée de différentes capacités.
Prenons en exemple le référentiel CléA, qui modélise les compétences élémentaires professionnelles, autour de 7 blocs de compétences.
Cette vision hiérarchique définit aussi les règles de validation : pour valider un bloc, il faut valider les compétences qui le constituent, pour valider une compétence, il faut valider les capacités qui la composent.
Mais les règles de validation ascendante, c’est à dire les règles selon lesquelles différentes capacités validées permettront de valider une compétence, peuvent être plus fines, plus élaborées : une compétence n’est pas juste validée ou non de manière binaire, elle est une mesure continue, caractérisée par un certain coefficient de validation, obtenu par une personne donnée.
Ainsi, dans ExperQuiz, la validation d’un bloc pourra être déterminée par une moyenne pondérée des niveaux de validation des compétences sous-jacentes, et l’on pourra indiquer un seuil à partir duquel le bloc est validé.
Si, dans une branche professionnelle, une personne est capable de travailler en équipe, ou de s’exprimer à l’oral ou encore d’apprendre à apprendre, elle sera capable de mettre en œuvre ces mêmes qualités dans une autre branche professionnelle.
L’évaluation adaptative concerne aussi la validation par test et validation constatée par l’observation de terrain
Les compétences et capacités du référentiel ne peuvent pas toutes être validées au moyen d’un test, aussi complet soit-il. De nombreuses capacités ne peuvent être validées que sur le terrain, parfois en situation de travail, et par l’observation d’un tiers habilité, qu’il soit formateur ou tuteur.
Ainsi, ExperQuiz permet de définir des capacités dont la validation relève d’évaluations, par l’application de règles dites de conséquences, qui peuvent prendre en compte l’analyse d’un score par domaine, ou bien par tag, c’est à dire un score analytique.
Il faut rappeler que ExperQuiz permet aussi d’intégrer aux évaluations des questions ouvertes, qui permettent à l’apprenant de s’exprimer librement, soit par écrit, soit en joignant une production, soit encore en se filmant. Ces questions sont ensuite l’objet d’un processus de correction, qui permet de leur attribuer une note. Ainsi la validation par évaluation n’est pas forcément automatique, elle peut aussi faire intervenir le jugement d’un tiers.
D’autres capacités seront à validation manuelle, c’est à dire que la validation, et le coefficient de cette validation, seront décidés par un tuteur habilité, qui pourra joindre à sa validation une preuve, sous la forme d’un film, un enregistrement, ou une autre forme de pièce jointe, qui viendra compléter le livret de compétences.
Chaque fois qu’une capacité est validée, ExperQuiz s’appuie sur le référentiel des compétences et les règles de validation ascendante qui ont été définies pour mettre à jour le livret de compétences. Ainsi il se peut que la validation de cette capacité active des règles qui décident de la validation de la compétence, et peut être du bloc supérieur. Le livret d’un collaborateur / apprenant est mis à jour au fil de son parcours et de ses formations.
L’architecture de ExperQuiz permet d’associer une base de questions destinées à la validation d’un bloc de compétences ou d’une compétence. Dans l’exemple du référentiel CléA, la base "Communiquer" contient des questionnaires qui permettent de valider les capacités du bloc 1 "Communiquer en français" (Exprimer un propos en utilisant le lexique professionnel , répondre à une question à partir d'un exposé, etc …). La capacité ‘Argumenter son point’ de vue sera une capacité à validation manuelle.
De nouvelles évaluations pourront mettre à jour les compétences assurant ainsi la non obsolescence du livret de compétences.
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